“L’entreprise se dote d’outils d’organisation pour mener à bien la performance ». C’est l’un des discours utilisé pour justifier la présence des outils d’organisation du travail en entreprise. Sans eux, l’organisation serait chaotique, la gestion impossible et la performance impactée. L’absence d’outil symboliserait l’absence d’organisation.
Ce que le travail signifie et ce qu’il fait aux individus sont étroitement liés aux représentations collectives et aux structures sociales qui l’encadrent. Lorsque nous réfléchissons à la qualité de vie au travail, il importe donc d’accorder de l’attention au contexte global qui façonne notre rapport au travail. C’est ce que nous faisons dans cet article qui se penche sur le cas du burn-out, au travers de la perspective du philosophe Pascal Chabot
Dans cet article, nous revenons sur les racines de cette prédominance financière et questionnons l’autocensure des professionnels de la santé et de la QVT face aux choix économiques. Nous partagerons enfin les opportunités qu’offrent les récentes transformations du travail pour dépasser ces dogmes et libérer le champ de la QVT des degrés de liberté prédéterminés par les choix financiers.
Les études qui se sont intéressées aux effets du télétravail ont soit comparé des groupes de télétravailleurs versus de travailleurs site, soit analysé les effets de la fréquence de télétravail .La limite dans ces études, c’est qu’elles considèrent qu’il n’y aurait qu’une façon de télétravailler, alors qu’en réalité le vécu du télétravail peut différer d’un secteur à un autre, d’une organisation à une autre, voire d’un individu à un autre.
Depuis le 1er juillet 2021, le congé de paternité et d’accueil de l’enfant a été allongé, passant de 14 à 28 jours et une période de 7 jours immédiatement après la naissance de l’enfant est devenue obligatoire.
Peut-on prétendre qu’une évaluation des RPS est une démarche objective ? Et est-ce cette prétendue objectivité qui doit fonder sa qualité et sa fiabilité ?
Dans l’expérience de l’ennui, rien ne se passe sauf le temps qui passe. Comme le rappelle le philosophe roumain Emil Cioran, l’ennui transforme tout l’« univers […] en après-midi de dimanche ». L’ennui, c’est donc l’épreuve d’un temps pur, évidé et mis à nu.
Call, forward, Asaap …Voici quelques termes empruntés aux anglo-saxons que vous entendez probablement sur votre lieu de travail.
Au “top” des anglicismes que l’on utilise quotidiennement, on note “relever le challenge” à 56%, “faire un flop” à 40% et “booster ses performances” à 38%.
Dans un contexte d’explosion du secteur tertiaire, les « bullshit jobs » fleurissent dans les organisations. Ce sont tous ces emplois qui paraissent d’autant plus inutiles et dérisoires qu’ils sont bien rémunérés. À cela s’ajoute l’impression d’évoluer dans une nébuleuse virtuelle où il devient de plus en plus difficile de voir le fruit de son propre travail. Face à cette prolifération des « jobs à la con », on assiste actuellement à ce que le journaliste Jean-Laurent Cassely appelle la « révolte des premiers de la classe », c’est-à-dire à un mouvement d’exode de jeunes diplômés qui quittent les grandes entreprises du tertiaire pour devenir artisans, autoentrepreneurs, bénévoles dans des organisations non gouvernementales (ONG), etc. Le retour au travail des mains, la modestie de l’impact et le désir d’un contact avec la « chair du monde » forment alors le credo de cette nouvelle élite. Dès lors, en quoi cette reconquête de l’atelier va-t-elle au-delà d’un simple phénomène de mode ?
La performance collective est l’enjeu central de toute organisation du travail. Scrutée et évaluée au prisme de nombreux indicateurs, la performance n’en reste pas moins difficile à définir. Elle peut revêtir de nombreuses formes et être perçue différemment à l’aune des intérêts, attentes et motivations des différentes parties.
La « courbe du deuil » de Kübler-Ross est un modèle privilégié pour décrire l’état émotionnel des personnes confrontées à un changement organisationnel. D’où vient ce modèle ? Et repose-t-il sur des bases scientifiques solides ? Cet article revient sur les origines de la courbe du deuil et en questionne la pertinence et les écueils.
Depuis la crise sanitaire, notre rapport au travail change. Les vagues de démission ayant entraîné des pénuries historiques de main d’œuvre, le désengagement ou la perte de sens en sont le reflet. Dans cet article, nous questionnerons ces phénomènes et les...
Dans cette nouvelle série de podcasts 18 – 30 nous avons choisi de donner la parole à cette nouvelle génération à travers le témoignage de quatre jeunes. Quatre profils et parcours différents qui interrogent et pointent du doigt des absurdités voire des injustices dont ils ont été témoins ou victimes.
[EDITORIAL] Du 20 au 24 juin 2022 se tiendra la Semaine la qualité de vie au travail pour laquelle l’ANACT a choisi le thème « la quête de sens au travail ». Un sujet d’autant plus crucial à l’heure des évolutions technologiques et organisationnelles. Mais la recherche de sens ne passe-t-elle pas par un questionnement sur l’impact social et environnemental de nos organisations ? C’est en tout cas ce que l’on croit chez AD Conseil mais c’est également l’avis partagé par le collectif Pour un Réveil Ecologique qui sera notre partenaire de cette semaine pour ainsi connecter QVT et transition écologique.
L’annoncée quatrième génération d’Internet est présentée comme une infrastructure interconnectée et auto-apprenante, la robotique, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets. Internet devient une « commodité de base comme l’électricité et l’eau potable ». A l’avènement du web 4.0 s’ajoute l’arrivée du métaverse qui ambitionne de virtualiser nos environnements et nos interactions. Ces évolutions technologiques vont profondément remodeler notre façon de travailler. Cette série d’articles permet d’appréhender ces transformations et met en discussion leurs impacts et les enjeux de régulation qui en découlent.
Ce premier article est consacré au métaverse, un ensemble de solutions visant à virtualiser nos environnements de travail.
Vous avez l’impression d’être traité au travail comme un robot ou comme un simple numéro ? Vous faites probablement l’expérience de ce que la recherche qualifie de déshumanisation organisationnelle.
Si lorsqu’on évoque la déshumanisation au travail, on pense immédiatement aux chaînes de production rationalisées du Taylorisme de la fin du XIXe siècle, ce concept reste d’actualité à l’ère de l’économie globalisée et dépasse largement les frontières du monde industriel d’où il a émergé.
Alors comment définir la déshumanisation organisationnelle ? Quelles sont ses conséquences ? Et quels sont les facteurs dans l’organisation susceptibles de l’accroître ? Nous vous proposons aujourd’hui des éléments de réponse issus de la recherche fondamentale.
Concept purement français, la notion de qualité de vie au travail est la plupart du temps employée pour mettre en débat les conditions de travail sur le périmètre national. Mais quel sens a une QVT qui s’arrête à nos frontières à l’ère de l’économie mondialisée ?
Aider un collègue en difficulté, accomplir les tâches de travail d’un collègue malade, accepter de faire des heures supplémentaires non rémunérées, participer activement à la résolution de problème dans l’organisation au-delà de ses missions … Si toutes actions, qualifiées en psychologie du travail de « comportements citoyens », sont adoptées à l’origine par engagement et bonne volonté par les collaborateurs pour aider l’organisation, elles peuvent rapidement être détournées.
Alors qu’est-ce que les comportements citoyens ? Et comment prévenir les dérives qu’ils peuvent occasionner ? Nous vous proposons aujourd’hui des éléments de réponses à la lumière de la recherche fondamentale.
Comment expliquer un tel paradoxe entre le nombre de demandeurs d’emploi et le nombre de postes à pouvoir aujourd’hui en France ? Comment, face à ce constat, expliquer les pénuries de personnels dans certains secteurs d’activité ? Existe-t-il, au-delà des raisons socio-économiques évoquées dans les médias, des raisons psychologiques à ce constat ?
Nous vous proposons aujourd’hui quelques éléments de réflexion à la lumière de la théorie de l’adéquation personne-environnement.
Elle arrive à grands pas : comme chaque année depuis 18 printemps, l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) lance la semaine pour la qualité de vie au travail. Cette édition 2021 se tiendra du 14 au 18 juin. C’est l’occasion pour une partie du monde du travail de partager des « bonnes pratiques » pour améliorer la QVT, sur des sujets pour le moins consensuels.
Pour cette édition de la SQVT, l’ANACT a choisi le thème « travailler ensemble » parce qu’« après plus d’un an de crise sanitaire, on n’a jamais eu autant besoin de s’appuyer sur des coopérations solides, d’échanger collectivement sur le travail et d’organiser l’activité de façon efficace ». Ce choix peut légitimement interpeller. Certes, la crise sanitaire a questionné les collaborations. Mais elle a aussi mis sous tension, isolé, confronté des collectifs de travail à des situations d’exception, et précipité des individus et des organisations dans l’incertitude et la précarité. Encore une fois, les plus fragiles – éphémères travailleurs essentiels – en ont pâti et continuent d’en subir les conséquences. Aujourd’hui, force est de constater que le « travailler ensemble » tend à devenir un luxe pour celles et ceux qui ont la latitude de plus en plus rare de questionner et de remodeler leur travail.
L’actualité récente révèle de plus en plus d’écarts entre la communication de nombreuses entreprises sur leurs engagements environnementaux et sociétaux et leurs pratiques réelles. Ce décalage questionne la volonté réelle des entreprises et inspire une défiance accrue vis-à-vis du monde de l’entreprise. Avant d’être une affaire de communication, la gouvernance éthique dépend de la capacité des entreprises à questionner leurs finalités et leurs structures de gouvernance.
Les changements organisationnels constituent une source de stress importante pour les salariés et mettent à l’épreuve leurs ressources personnelles. Leur préparation constitue donc une étape majeure pour préserver la santé psychologique des professionnels et éviter l’érosion de la cohésion des collectifs de travail.
La recherche fondamentale nous apporte des clés de compréhension dans la gestion des changements organisationnels et notamment en matière de diffusion des informations. L’équipe de Kelly Smet, chercheurs belges en psychologie du travail, a publié en 2016 une étude sur les effets néfastes d’un manque de communication de la direction lors d’un changement organisationnel et a apporté des actions concrètes applicables sur le terrain pour les éviter. Nous vous proposons aujourd’hui un focus sur cette étude pleine d’enseignements.
La crise sanitaire, les incertitudes chroniques qu’elle engendre et les changements organisationnels fréquents qui en découlent sont à l’origine d’une instabilité qui met à l’épreuve la confiance des salariés envers leur employeur. Pourtant, celle-ci constitue le ciment de l’interaction entre les deux parties. Elle est le gage d’une relation de qualité sur le long terme et d’un investissement mutuel.
Or, s’il est communément admis que la confiance en entreprise est essentielle, certaines questions restent souvent sans réponse, à savoir comment favoriser concrètement la confiance des salariés envers leur employeur ? Et comment réparer une confiance altérée ? Nous vous proposons aujourd’hui quelques éléments de réponse issus de la recherche fondamentale en psychologie du travail.
Les incertitudes engendrées par la pandémie de COVID-19 et sa transmission suscitent de la peur et de l’anxiété au sein des différents groupes sociaux (famille, travail, etc.). Dans le contexte actuel de crise sanitaire, certains articles publiés récemment tels que celui de Kumar et Nayar (2020) rapportent que des individus ou groupes d’individus ayant été testés positifs à la COVID-19 pouvaient être parfois isolés voir discriminés dans les relations sociales.
Si le confinement a révélé aux yeux de tous des métiers indispensables au fonctionnement de notre société, il a également généré pour certains un sentiment d’inutilité et une remise en question professionnelle. Les interrogations soulevées relevaient notamment de l’utilité et du sens du travail accompli.
Le sens au travail constitue, aujourd’hui plus que jamais, un levier essentiel des organisations pour fédérer, motiver et fidéliser leurs salariés. Pourtant, trop peu de professionnels de terrain s’emparent de cet atout et cela souvent par méconnaissance.
Nous vous proposons aujourd’hui un retour sur les fondements théoriques et scientifiques du sens au travail et des actions concrètes à mettre en place pour le promouvoir.
La pérennité de nombreuses entreprises est remise en question du fait de la crise sanitaire que nous traversons. Dans ce contexte, il est utile de revenir sur les apports de chercheurs qui se sont intéressés à ce qui fait la résilience organisationnelle de certaines...
Avant, les changements dans les entreprises étaient moins fréquents. A titre d’exemple, on dénombrait environ 2500 fusions/acquisitions au niveau mondial en 1985 contre 40000 en 2005 (M&A Statistics). Il était alors plus facile de percevoir la transformation...
A l’instar d’un organisme vivant, une organisation du travail connaît de nombreuses étapes dans son processus de développement. Au cours de son cycle de vie, elle est amenée à faire face à des épisodes de risque structurel pouvant aller jusqu’à compromettre son...
Ces deux dernières années, de nombreux médias tels que Le Monde, Le Figaro ou encore France Inter ont publié des articles et enquêtes sur une pratique émergente dans les organisations françaises : le hot-desking. Aussi, celle-ci nous questionnaire : qu’est-ce que le...
Constats et enjeux du dialogue social En juin 2018, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) a publié les chiffres du baromètre du dialogue social en France. Il a mis en évidence que seuls 21% des salariés sondés estiment qu’il existe un dialogue...
Assimilé à tort des individualités « géniales », le management de l’innovation est au contraire un concept renvoyant à une compétence collective où une organisation fait le choix d’inscrire la capacité à innover dans sa gouvernance, au travers d’instances et...
La disposition collective au changement comme levier de compréhension et d’amélioration Il y a quelques semaines, nous avons détaillé dans un premier article les leviers favorisant la disposition individuelle au changement. Dans la suite de notre série sur la...
La disposition individuelle au changement comme levier de compréhension et d’amélioration Bien qu’ils soient pensés comme des vecteurs de progrès, d’optimisation du fonctionnement et d’accroissement de la performance, de nombreux changements organisationnels ne...
Une étude récente conduite pour évaluer l’efficience d’un panel de 1 500 projets de transformations organisationnelles a démontré que plus de 70 % n’arrivaient pas à atteindre la totalité de leurs objectifs[1]. Lorsqu’ils ont été questionnés sur les raisons de ces...
Le changement organisationnel est souvent pointé comme l’un des principaux générateurs de risques psychosociaux au sein des organisations du travail. Pourtant, l’impact négatif des transformations organisationnelles sur la qualité de vie au travail n’est pas une...
Fondé en 2007, notre cabinet a récemment évolué dans ses statuts pour devenir une entreprise sociale et solidaire et se doter d’organes de gouvernance démocratique. Loin d’être une évolution de façade, ce virage traduit notre vision résolument citoyenne de...
C’est un fait, même si les impacts positifs et négatifs de ces mutations restent controversés, la révolution numérique a considérablement fait évoluer les organisations et les modes de collaboration au cours des dernières années. L’apparition et la...
Depuis la fin des années 70, les technologies de l’information et de la communication investissent inexorablement l’espace privé et professionnel. L’Acronyme « TIC » ou « NTIC » désigne en réalité un ensemble de dispositifs technologiques qui se sont superposés au...
Nous respectons votre vie privée
Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience de navigation et analyser le trafic de notre site web. En cliquant sur "Accepter", vous consentez à l'utilisation de ces outils.
Fonctionnel
Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou la personne utilisant le service.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.