Dans cette nouvelle série de podcasts 18 – 30 nous avons choisi de donner la parole à cette nouvelle génération à travers le témoignage de quatre jeunes. Quatre profils et parcours différents qui interrogent et pointent du doigt des absurdités voire des injustices dont ils ont été témoins ou victimes.
Recruteurs et recruteuses pointent chaque année la nouvelle génération de travailleurs et la jugent de moins en moins motivée et moins engagées dans le travail. Autant de clichés qui ont été déconstruits, notamment dans le cadre d’une enquête « parlons travail » de 2016 qui montre une génération déterminée à conserver un emploi stable ou à améliorer sa situation professionnelle.
Une enquête réalisée par Diane Rodet dépeint même une jeunesse qui est davantage engagée dans le commerce équitable et l’agriculture biologique que ses aînés, et cherchant à concilier ses convictions avec un travail qui a du sens. Est-ce que ce n’est pas le monde professionnel tel qu’il est aujourd’hui conçu qui ne serait pas adapté ?
Au-delà des possibles difficultés liées à leur entrée sur le marché du travail, c’est bien à ces valeurs écologique et sociales auxquelles cette génération est sensible et qui la rend plus exigeante. Le respect des engagements RSE de l’entreprise est un critère désormais important dans la recherche d’emploi. Plus autonomes et réticents à l’autorité, ces jeunes n’hésitent pas à réclamer plus d’autonomie et de flexibilité dans leurs missions.
Ce sont tous ces nouveaux enjeux qu’AD Conseil souhaitait mettre en lumière dans 18 – 30. Au cours de ses épisodes, vous découvrirez le portrait de Clément, ingénieur fraîchement diplômé et promis à une brillante carrière. Il se confie à propos de ces procédures à rallonge imposées par une hiérarchie loin d’être au fait des réalités de terrain.
Margaux, interne en sixième année de médecine, reconnait devoir faire face aux heures de garde tout en prenant de plein fouet le manque de considération et de reconnaissance de la part de ses pairs. Des sentiments qui se heurtent à la dureté du métier souvent qualifié de vocation mais dans lequel les professionnels s’expriment rarement sur leurs difficultés.
Lison étudiante dans une école de commerce réputée explique les raisons pour lesquelles elle serait prête à occuper un poste plus précaire mais plus en accord avec ses convictions humanistes. Elle regrette également l’esprit de challenge permanent que ces grandes écoles cherchent à vendre à leurs élèves.
Enfin, Agathe qui après deux ans dans l’hôtellerie restauration a choisi, comme 470 mille français depuis 2021, de quitter son poste. Lassée par les contraintes horaires et les bas salaires. Un geste qui fait écho au phénomène du « big quit » ou de « grande démission » qui a commencé aux États-Unis où près de 4,5 millions d’américains ont décidé de changer de profession.
Les épisodes de 18-30 :
- Ep. 1 : Agathe : « Les patrons jouent sur la méconnaissance que tu as de tes droits quand tu es jeune »
- Ep. 2 : Clément : « La relation avec la hiérarchie est déconnectée du travail de terrain »
- Ep. 3 : Margaux : « Tu sacrifies ta vie à la médecine mais tu n’as aucune reconnaissance »
- Ep. 4 : Lison : « On m’a présenté le monde de travail comme un monde du challenge permanent »
Clémence DEPRESLE, Journaliste pour Le Blog QVT
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