Les représentations du handicap restent centrées sur des déficiences lourdes pourtant peu représentatives du handicap en milieu de travail ordinaire. L’enjeu d’une politique de sensibilisation efficace est de rapprocher les représentations de la réalité, en apportant les éléments suivants :

• Proposer une présentation claire de la diversité des situations de handicap et de la réalité du handicap en milieu ordinaire à travers des exemples concrets
• Rappeler la prévalence du handicap au travail qui concerne 15 % des actifs et touche un actif sur deux au cours de sa vie professionnelle
• Dépasser les préjugés et connotations négatives en rattachant le handicap à des états de santé que tout le monde est susceptible de rencontrer (maladies invalidantes, troubles psychiques, accidents de la vie, usure professionnelle, etc.)
• Recentrer la notion de bénéficiaire de la loi handicap sur les aspects professionnels et rassurer sur les dispositifs d’employeur et sa capacité à préserver l’intégrité des personnes faisant connaître leur handicap

Pour transmettre ces idées directrices, il est nécessaire de combiner :

• Une communication institutionnelle permanente et formelle (campagnes de communication, outils de sensibilisation, etc.)
• Des espaces de débat et d’échange permettant de confronter les expériences et les ressentis

Du fait de son association aux handicaps lourds, la question du handicap au travail suscite généralement peu d’intérêt. Beaucoup de personnes ont encore du mal à faire le lien entre le travail ordinaire et le handicap tels qu’ils se le représentent. Pour susciter l’intérêt et faire évoluer ces représentations, il est nécessaire de faire passer des messages qui interpellent et rappellent à chacune et chacun que le handicap au travail touche plus d’un actif sur deux et qu’il revêt des formes très diverses. C’est là que les campagnes de communication innovantes et percutantes sont utiles. Communiquer au sujet du handicap via des biais innovants comme les jeux d’entreprise, les ateliers workshops ou les temps de conférence interactifs centrés sur des questions précises contribue à changer le regard sur le handicap.

Du fait de son association aux handicaps lourds, la question du handicap au travail suscite généralement peu d’intérêt. Beaucoup de personnes ont encore du mal à faire le lien entre le travail ordinaire et le handicap tels qu’ils se le représentent.

Pour susciter l’intérêt et faire évoluer ces représentations, il est nécessaire de faire passer des messages qui interpellent et rappellent à chacune et chacun que le handicap au travail touche plus d’un actif sur deux et qu’il revêt des formes très diverses. C’est là que les campagnes de communication innovantes et percutantes sont utiles. Communiquer via des biais innovants comme les jeux d’entreprise, les ateliers workshops ou les temps de conférence interactifs centrés sur des questions précises contribue à changer le regard sur le handicap.

Le handicap psychique est porteur de représentations négatives, pour beaucoup fantasmées. Chez beaucoup de personnes, il reste associé à la faiblesse, l’instabilité, voire la dangerosité. C’est paradoxalement la première cause de handicap aujourd’hui selon l’OMS.

Dans les faits, les contraintes liées au handicap psychique sont objectives. Dans beaucoup de cas, elles sont proches des contraintes des personnes souffrant de maladies invalidantes (ex. : fatigabilité, troubles de la concentration, etc.) et nécessitent des aménagements similaires.

Pour changer de regard sur le handicap au travail, il est indispensable de cesser de raisonner en terme de « typologies de déficiences » et de revenir à un discours centré sur les contraintes et les contre-indications. Cela permet de saisir les maladies psychiques d’une façon plus objective et tangible et de les démystifier.

Le recours aux témoignages et le rappel de la prévalence des troubles psychiques et de leur coût est également intéressant. Ce message permet de faire le lien entre les enjeux d’inclusion et les enjeux de prévention et de protection de la santé mentale au travail.

Une sensibilisation au handicap efficace doit être en phase avec la réalité du travail et éviter tout positivisme gommant les difficultés liées au handicap. A l’occasion de la SEEPH, il est utile de rappeler que les déficiences invisibles sont les plus fréquentes. Il est particulièrement recommandé de proposer une information complète sur :

• Les déficiences psychiques,
• Les maladies chroniques invalidantes, à commencer par les maladies cardio-vasculaires qui sont une des principales causes de rupture de parcours,
• Les troubles cognitifs et les troubles DYS.

Au delà de la sensibilisation sur la réalité des déficiences, il est nécessaire de présenter les dispositions d’employeur, les mesures d’accompagnement des travailleurs handicapés et de les rattacher à des exemples concrets permettant de se reconnaître comme des témoignages ou des études de cas.

Enfin, il est bon de rappeler que pour changer les représentations, les espaces de sensibilisation permettant d’exprimer son opinion et de débattre sont toujours plus efficaces que l’information descendante.

La Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH) a été lancée en 1997 à l’initiative des organisations et des institutions engagées dans la promotion de l’emploi des personnes handicapées en Europe. En France, elle est coordonnée par l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (LADAPT) et soutenue par des acteurs institutionnels comme l’AGEFIPH et le FIPHFP.

La SEEPH est une initiative qui vise à sensibiliser le public, les employeurs et les décideurs politiques à la question de l’emploi des personnes handicapées. Elle est célébrée chaque année dans de nombreux pays européens pour promouvoir l’inclusion professionnelle et sensibiliser aux défis auxquels sont confrontées les personnes handicapées sur le marché du travail.