La dure réalité du travail : les internes en médecine.
Dans ce nouvel épisode de 18-30 nous vous proposons d’écouter le témoignage de Margot, en 6e année de médecine et aujourd’hui interne à l’hôpital. Dans 3 ans elle sera médecin généraliste, mais en attendant, elle enchaîne les heures de garde.
Ils sont un peu plus de 30 mille travaillant dans les hôpitaux en France. Plus tout à fait étudiants, pas encore diplômés, mais avec des responsabilités importantes les internes sont devenus les petites mains d’un hôpital à bout de souffle. Impossible d’aller à l’hôpital sans avoir à les croiser ou avoir à faire à eux, et pour cause, ils travaillent en moyenne 58 heures par semaine, loin de la limite de 48 heures instaurée par la réforme de 2015 censée venir diminuer leur temps de travail.
Entre la crise de l’hôpital public et la pandémie de la Covid-19, la santé mentale des étudiants et des internes en médecine s’est nettement dégradée ces dernières années. Selon une enquête rendue publique le 27 octobre 2021 par deux intersyndicales d’internes (l’ISNI et l’Isnar-IMG), 75% des étudiants en médecine et des internes montrent des symptômes d’anxiété pathologique. L’enquête révèle également qu’un quart a subi du harcèlement sexuel, et autant d’humiliation.
Pourtant, rares sont ceux qui remettent en cause ouvertement le système de l’internat et admettent être épuisés : le dogme est de ne surtout pas faire de vague.
Réalisation et animation : Clémence DEPRESLE, Journaliste pour Le Blog QVT
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