Le handicap psychique est porteur de représentations négatives, pour beaucoup fantasmées. Chez beaucoup de personnes, il reste associé à la faiblesse, l’instabilité, voire la dangerosité. C’est paradoxalement la première cause de handicap aujourd’hui selon l’OMS.
Dans les faits, les contraintes liées au handicap psychique sont objectives. Dans beaucoup de cas, elles sont proches des contraintes des personnes souffrant de maladies invalidantes (ex. : fatigabilité, troubles de la concentration, etc.) et nécessitent des aménagements similaires.
Pour changer de regard sur le handicap au travail, il est indispensable de cesser de raisonner en terme de « typologies de déficiences » et de revenir à un discours centré sur les contraintes et les contre-indications. Cela permet de saisir les maladies psychiques d’une façon plus objective et tangible et de les démystifier.
Le recours aux témoignages et le rappel de la prévalence des troubles psychiques et de leur coût est également intéressant. Ce message permet de faire le lien entre les enjeux d’inclusion et les enjeux de prévention et de protection de la santé mentale au travail.